Qu’est-ce que le bilan carbone d’entreprise ?
De plus en plus d’entreprises, notamment les PME, sont tenues de réaliser leur bilan carbone. Comprendre ce processus est essentiel pour évaluer et réduire l’empreinte environnementale. Cet article vous guidera à travers les étapes de l’établissement d’un bilan carbone d’entreprise de manière claire et accessible.
Pourquoi réaliser un bilan carbone ?
Comprendre l’empreinte carbone
L’empreinte carbone d’une entreprise représente la totalité des émissions de gaz à effet de serre (GES) qu’elle produit, directement et indirectement, au cours de ses activités. Réaliser un bilan carbone permet de mesurer cette empreinte en termes d’équivalent CO2 (CO2e). Connaître son empreinte carbone est crucial pour identifier les principales sources d’émissions et élaborer des stratégies de réduction.
Respecter les obligations réglementaires
Avec l’augmentation des régulations environnementales, de nombreuses entreprises doivent désormais établir un bilan carbone. En France, par exemple, la loi Grenelle II impose cette obligation aux entreprises de plus de 500 salariés, mais les PME sont de plus en plus incitées à suivre cette démarche pour répondre aux attentes des parties prenantes et anticiper de futures législations.
Les étapes pour établir un bilan carbone
Définir le périmètre de l’étude
La première étape consiste à définir le périmètre de l’étude. Cela inclut :
- Les émissions directes : provenant des sources détenues ou contrôlées par l’entreprise (par exemple, les chaudières, les véhicules de l’entreprise).
- Les émissions indirectes : résultant de la consommation d’électricité, de chaleur ou de vapeur achetée.
- Les autres émissions indirectes : toutes les autres émissions indirectes qui se produisent dans la chaîne de valeur de l’entreprise (par exemple, les déplacements des employés, les achats de matières premières, les déchets générés).
Collecter les données
Une fois le périmètre défini, il faut collecter les données nécessaires. Cela peut inclure :
- Les factures d’énergie (électricité, gaz, carburant).
- Les registres des déplacements professionnels (kilométrage des véhicules, trajets en avion, etc.).
- Les quantités de matières premières achetées et les déchets produits.
- Les informations sur les processus industriels et les équipements utilisés.
Calculer les émissions
Les données collectées sont ensuite utilisées pour calculer les émissions de GES. Cette étape nécessite l’utilisation de facteurs d’émission, qui permettent de convertir les données d’activité (comme les litres de carburant consommés) en équivalent CO2. Des outils et logiciels spécialisés peuvent faciliter ces calculs en appliquant les méthodologies reconnues, comme celles du GHG Protocol ou de l’ADEME.
Analyser et interpréter les résultats
Une fois les émissions calculées, il est essentiel de les analyser pour identifier les principales sources d’émissions. Cette analyse permet de prioriser les actions de réduction. Par exemple, si une grande partie des émissions provient des déplacements professionnels, l’entreprise pourrait envisager des solutions de télétravail ou des modes de transport moins polluants.
Mettre en œuvre un plan d’action
Fixer des objectifs de réduction
Sur la base de l’analyse des résultats du bilan carbone, l’entreprise peut fixer des objectifs de réduction des émissions. Ces objectifs doivent être spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes et temporels (SMART).
Élaborer et suivre les actions
Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire de mettre en place des actions concrètes. Cela peut inclure :
- L’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments et des équipements.
- La promotion des modes de transport durables.
- L’adoption de pratiques d’achat responsables.
- La réduction et le recyclage des déchets.
Il est important de suivre régulièrement les progrès réalisés et d’ajuster les actions en fonction des résultats obtenus.
Communiquer et valoriser les efforts
Enfin, il est essentiel de communiquer sur les actions et les résultats du bilan carbone, tant en interne qu’en externe. Cela renforce l’engagement de l’entreprise en faveur du développement durable et peut améliorer son image auprès des clients, partenaires et investisseurs.
